Être diététicienne, c’est être professionnelle de santé, experte en nutrition, afin de proposer des conseils adaptés à chacun.
Je vous propose de revenir à la base. Gardons en tête que se nourrir est un acte fondamental, faisant partie des besoins primaires comme dormir ou respirer. Trouver sa façon de manger, celle qui nous convient en observant nos propres besoins est une quête apportant bien-être et sérénité. C’est aussi ce qui peut nous permettre d’apporter une solution concrète lors d’un dysfonctionnement.
J’ai intégré dans ma pratique la micronutrition. Cela permet d’observer les éventuels déséquilibres alimentaires et en micronutriments puis de pouvoir complémenter si besoin pour obtenir une relance métabolique afin de rétablir l’équilibre. On part du postulat que si on donne au corps les nutriments nécessaires, il va pouvoir récupérer un état de bien-être et de santé globale. Cela me permet d’avoir une vision plus globale, un approfondissement des mécanismes du corps humain, et de trouver des solutions lorsqu’à une problématique alimentaire se mêle le stress, des troubles du sommeil, des problèmes de peau, de digestion, de fatigue chronique… Tous ces symptômes ont une cause, à trouver pour relancer la régulation corporelle.
J’ai aussi choisi de me spécialiser dans les troubles du comportement alimentaire qui regroupent aujourd’hui la majorité de mon activité : anorexie restrictive et anorexie boulimie. C’est une problématique autant connue que méconnue. Cette pathologie est d’abord psychique mais se répercute sur l’alimentaire avec une déconnexion entre corps et esprit. Les besoins ne sont plus ni entendus ni sentis, la tête dirige tout.
Mes consultations tournent autour de l’alimentation, mais aussi énormément sur les émotions, les peurs, les ressentis, en lien avec l’assiette. En tant que diététicienne spécialisée dans les troubles du comportement alimentaire, avoir une action sur ces paramètres me paraît aujourd’hui nécessaire dans ma façon de travailler. J’ai donc choisi de me former à l’hypnose médicale. Cet outil précieux me permet une nouvelle façon de communiquer et d’échanger avec le patient. Pouvoir soulager certaines angoisses et trouver de nouvelles ressources utilisables par le patient permet des améliorations du quotidien alimentaire. Au final, un problème alimentaire est souvent associé à autre chose (stress, problème de sommeil, émotions fortes…) et se doit d’être exploré.
Ma priorité est d’écouter là où en est le patient, entrevoir son parcours pour mieux comprendre pourquoi il en est là aujourd’hui et ce qui fait que l’anorexie est plus ou moins présente. En fonction de ça, on peut voir ce qu’il est envisageable de modifier demain ou plus tard. Si les changements ne sont pas possibles au départ, c’est que l’anorexie est encore utile et doit nous guider. Trop de patients ne sont pas écoutés ou compris, ce qui vient renforcer encore plus le besoin de se couper de ses sensations, de l’entourage, de soi. Pouvoir remettre du mouvement, du lien et de la confiance, tel est le chemin du mieux être !
Et pour ça, il faut être plusieurs ! C’est pour ça que je travaille en équipe au sein de la Note Bleue – Sos anor , association regroupant psychologues, diététiciennes et psychomotriciennes spécialisés également dans les troubles du comportement alimentaire.
En intégrant le corps et l’esprit dans la trajectoire de soin diététique, on peut sortir de cette spirale infernale qu’est l’anorexie.